Dans le texte adopté mercredi et qui prévoit l’interdiction des voitures thermiques en 2035, l’amendement 121, baptisé “Ferrari” car défendu par les députés italiens, permet d’exempter de la mesure les voitures fabriquées à moins de 1 000 exemplaires chaque année. Et ceux qui en produisent moins de 10 000 ont droit à une dérogation jusqu’en 2036.

C’est le village gaulois au milieu de l’empire romain. Ce village c’est l’amendement 121, et l’empire, c’est Bruxelles et l’interdiction faite aux constructeurs de vendre des moteurs thermiques dans l’Union européenne dès le 1er janvier 2035. De quoi s’agit-il ? D’un alinéa au texte global, adopté avec le wagon des autres mentions, et baptisé depuis mercredi l’“amendement Ferrari” par les eurodéputés. Cet amendement est ainsi appelé car il a été soutenu par les élus italiens et qu’il concerne, en partie du moins, la marque de Maranello.

Les supercars pourront continuer à fonctionner à l’essence

En substance, le texte prévoit deux exceptions à l’interdiction totale voulue par la future directive. Elles prévoient que les modèles fabriqués chaque année à moins de 1 000 exemplaires pourront continuer de disposer d’un moteur thermique. Évidemment, seuls quelques modèles de quelques constructeurs de luxe sont concernés. Même chez Ferrari,qui vend chaque année quelque 7 000 autos, toute la gamme n’est pas autorisée à continuer à fonctionner au pétrole. Même punition pour Lamborghini ou Maserati. Seules les supercars comme la MC20 chez le Trident pourront donc continuer à exister, ou encore les rares Bugatti produites chaque année.

En revanche, le même amendement contient une autre clause, dérogatoire celle-là, et elle concerne les trois marques italiennes, mais aussi des constructeurs comme Rolls-Royce ou Bentley, et même Alpine qui dépasse de peu les 10 000 exemplaires annuels. C’est ainsi que des autos fabriquées en deçà de ce seuil chaque année, pourront continuer à être produites un an de plus, à savoir jusqu’au premier janvier 2036. Les marques concernées devront demander cette dérogation à Bruxelles.

Rien n’est gagné pour autant…

Reste que le texte doit encore être adopté de manière définitive et que si de nouvelles négociations doivent se dérouler courant de ce mois ou en juillet, l’amendement Ferrari pourrait bien en faire les frais.

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